Avec son nouveau projet, l’abbaye de Saint-Savin espère attirer les familles.
Célèbre pour ses fresques et inscrite au patrimoine mondial par l’Unesco, l’abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe reçoit 45 000 visiteurs par an. Elle est propriété de la commune, qui a en charge l’entretien et le fonctionnement. Pour sa gestion, un établissement public de coopération culturelle est créé en 2006. Il travaille sur le développement touristique du site, pour valoriser l’édifice et les bâtiments dans leur ensemble. Ainsi, Saint-Savin est à l’origine de la création du réseau Abbatia, qui rassemble une douzaine d’abbayes de Nouvelle-Aquitaine. Elles ont des actions communes sur la formation, la mutualisation d’achats, la recherche ou encore la communication. Pour développer l’attractivité culturelle et touristique du lieu, un nouveau projet est à l’étude porté par l’EPCC. « Nous captons un public qui aime le patrimoine, l’architecture, mais assez peu finalement de familles ou de scolaires, pointe Xavier Bouyer, directeur de l’abbaye. Notre question était de savoir comment réussir ce basculement, de garder nos fondamentaux, mais d’attirer un nouveau public. »
Les espaces intérieurs sont repensés en quatre séquences qui se succèdent : les fresques à portée des yeux (tablettes ou panneaux en moyen de médiation), du nouveau au Moyen-Age (l’histoire de Saint-Savin incluant un laboratoire d’innovation Innolab), de la genèse au monde contemporain (comment les fresques questionnent le monde d’aujourd’hui à travers par exemple l’Arche de Noé versus le réchauffement climatique) et enfin les émotions au Moyen-Age (des installations sensorielles et artistiques dans les 11 cellules monastiques). « Nous souhaitons proposer une nouvelle approche du patrimoine, tout en conservant nos forces. » Le projet est chiffré à 2,7 M€ sur trois ans.
M. W.
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