Les représentants du Département de la Vienne et de Grand Poitiers au Syndicat mixte de l’aéroport de Poitiers-Biard ont choisi, le 18 octobre dernier, le groupement Sealar comme nouveau délégataire pour la gestion et l’exploitation de l’infrastructure.
Le comité syndical a également approuvé de nouveaux statuts. « C’est une nouvelle page qui s’écrit pour l’aéroport, s’est félicité Bruno Belin, président du conseil départemental et du SMAPB. Après des mois de travail, nous consolidons son fonctionnement par un nouvel exploitant et de nouveaux statuts. »
La précédente convention de délégation de service public conclue pour 7 ans avec Vinci Airports arrivait à son terme. Parmi trois dossiers retenus, l’offre de Sealar s’est révélée la plus pertinente. Il s’agit d’un groupement des sociétés Ingénierie Services Force Ouest (INSFO – émanation de la CCI de Brest), CCIMP Infrastructures (gestionnaire des infrastructures de la CCI Marseille Provence) et TPFI. Ainsi, ils gèrent déjà les aéroports de Brest, Morlaix et Quimper et sont actionnaires de celui de Marseille. La convention sera signée pour 12 ans avec, comme l’avait souhaité Grand Poitiers, une clause de rendez-vous à 6 ans, soit 2025. Si un écart défavorable de plus de 25 % est constaté entre le prévisionnel et le réalisé, il pourra y avoir une résiliation unilatérale du contrat. L’objectif est de passer de 122 504 passagers par an à 189 800 en 2031. Cela ne pourra se faire sans l’ouverture de nouvelles lignes.
Des statuts modifiés
Par la voix de sa vice-président Anne-Gérard, Grand Poitiers l’a redit, la communauté d’agglomération ne financera pas les lignes touristiques. « Nous nous sommes accordés, aujourd’hui, c’est une bonne nouvelle pour le département. » Avec la modification des statuts, la contribution annuelle a été révisée : 65 % pris en charge par le Département de la Vienne (soit 760 000 €) et 35 % par Grand Poitiers (500 000 €, un montant inchangé par rapport au précédent exercice). « Nous assumons ce choix politique, redit avec détermination Bruno Belin. Le tourisme reste ancré dans nos politiques. Notre contribution est à mettre en corrélation avec les retombées économiques des lignes britanniques. » Dans le nouveau contrat, un nouveau schéma contractuel sera sans doute mis en place pour permettre à la collectivité de s’impliquer sur le financement de ces lignes en toute légalité — c’était une remarque de la Cour des comptes dans un précédent rapport.
Malgré une légère baisse de la contribution générale de fonctionnement, des investissements sont prévus. Il est ainsi question de la réfection de la piste, mais aussi du réaménagement de l’aérogare.
M. W.