Pour l’ouverture de la session d’automne du conseil départemental de la Vienne, son président Bruno Belin a tenu à faire le point et à rappeler la position de l’exécutif sur l’aéroport de Poitiers-Biard. « L’aéroport est utile et notre rôle est de trouver les conditions optimales pour son fonctionnement, tout en préservant l’emploi. Nous avons la volonté de travailler avec tous. Je me tiens à disposition de Grand Poitiers pour répondre à toute interrogation. »
Sur le fonctionnement de l’aéroport, la position du président est claire : il faut un exploitant. Le contrat se terminant en fin d’année et l’exploitant actuel n’ayant pas répondu à toutes les attentes du syndicat, un appel à candidature a été lancé. Le choix de ce dernier parmi trois propositions sera rendu pour le 16 octobre. « Nous avons un calendrier précis, sans possibilité de report. Nous irons au bout de cette procédure. La question est de savoir si nous établissons une délégation de service public pour 5 ou 12 ans. Face aux importants travaux à réaliser, c’est l’option la plus longue qui est pour l’instant retenue. » Parmi les investissements, il cite l’entretien de la piste (près de 4 M€), l’aérogare, l’ouverture H24 qui permet au site de rester aéroport de référence pour les transplantations du CHU (70 à 80 sollicitations par an) et aéroport de déroutement.
Sur l’obligation de service public pour la ligne La Rochelle-Poitiers-Lyon. Là aussi, le contrat arrive à échéance (réponse le 26 septembre). « C’est une autre procédure, mais qui ne soulève pas de difficultés. »
Concernant les lignes lowcost, « nous avons récupéré une situation existante qualifiée par la Cour des comptes de “non conforme”. Nous nous conformerons à la législation. » Et ce sera au nouvel exploitant de renégocier les contrats. Pour autant, « la ligne britannique et ses 60 000 passagers participent de façon indiscutable à l’économie locale ».
Enfin, l’adoption de nouveaux statuts doit permettre de donner de la cohérence à tout ce système en définissant qui fait quoi, qui finance quoi. « Avant, nous étions trois membres au syndicat. La Chambre de commerce et d’industrie à elle-même souhaité se retirer. Des statuts pour un fonctionnement à deux ont été adoptés par la préfète en début d’année, mais sans qu’ils ne soient adoptés par nos deux assemblées. Nous avons ainsi l’occasion de tout remettre à plat pour le fonctionnement et l’avenir de l’aéroport. »
Dans l’opposition, Sandrine Martin, présidente de la Vienne à Gauche a reposé la question de l’attractivité et du développement de l’aéroport. « Le seul modèle que vous proposez est celui de la fuite en avant. Aujourd’hui, nous sommes à un nœud et d’autres choix sont possibles. Vous faites celui du développement, mais d’autres sont envisageables et la question environnementale se pose. »
M. W.