Spécialisée dans l’usinage de pièces pour l’industrie et l’aéronautique, la société est en plein développement. Et 2019 a été une année de changements pour SIM : recrutements, certifications, déménagement, mise en place d’un logiciel de gestion …
Nouvellement installée dans ses locaux, zone de la Pallu à Ingrandes, la société SIM a reçu des chefs d’entreprise du Radec, pour une visite de terrain. « C’est par la connaissance des entreprises du territoire, en visitant des fabricants, que nous faisons connaître leur savoir-faire, indique Frédéric Reguillot, président du Radec. Et à prix de marché équivalents, autant faire travailler des entreprises voisines. Sur Grand Châtellerault, il y a des solutions et des compétences. »
SIM (Société industrielle de mécanique) est l’une d’elles. Elle est spécialisée dans l’usinage (tournage, fraisage, soudure) de pièces pour l’industrie et notamment l’aéronautique. Créée en 1973, SIM a connu une belle croissance dans les années 1985. L’entreprise employait alors 17 salariés pour 1,7 million d’euros de chiffre d’affaires. Ces dernières années, la société était plutôt sur un rythme de croisière. Luis Moreira et Jérôme Pascal reprennent alors l’entreprise en 2018 et ses 12 employés.
Luis Moreira connaissait bien l’entreprise puisqu’il y était salarié. Il parle de son envie de reprendre la société à des amis. Jérôme Pascal travaillait alors aux Fonderies à Ingrandes. Les compétences des deux hommes se complétant bien, ils se lancent dans l’aventure ensemble. « Un an après, on est content d’être là, souligne Jérôme Pascal. Même s’il y a des difficultés, le matin, on se lève pour soi. Les heures passées dans l’entreprise sont pour notre avenir. »
Dès la reprise, il leur a fallu se retrousser les manches. « 50 % de l’effectif partait à la retraite entre 2018 et 2019, explique le dirigeant. Le recrutement a été la partie la plus difficile à résoudre car il y a de moins en moins de personnes formées, qualifiées. » En 2019, ils ont embauché quatre personnes et une cinquième devrait venir compléter l’effectif début 2020. Pour cette nouvelle année, trois départs sont prévus, deux recrutements devraient donc avoir lieu.
Maintenir la qualité
Autre challenge, l’entreprise se trouvait en extrémité de la zone du Sanital à Châtellerault. « Nous étions désormais au milieu des pavillons, sans possibilités d’agrandissement … » Installée en octobre, SIM a désormais à disposition un bâtiment de 1 100 m2 sur un terrain de 8 000 m2.
Toutes les lignes de production ont été réorganisées. L’entreprise dispose notamment d’une machine lui permettant d’usiner des pièces de trois mètres de long. « Nous ne sommes pas nombreux à le faire », souligne le co-gérant. Une salle de contrôle des pièces a également été mise en place.
Au milieu de tout cela, la fabrication devait continuer. Les certifications ISO 9001 et EN 9100 (pour l’aéronautique) ont été reconduites. « C’est un gage de qualité essentiel pour nous vis-à-vis de nos clients. » L’aéronautique représente 40 % de leur chiffre d’affaires, vient ensuite Fenwick en tant que deuxième client. « Nous réalisons également quelques pièces de rechange quand une machine de production vient à tomber en panne. »
Enfin, l’entreprise a mis en place un ERP pour une meilleure gestion de ses flux. « Tous les challenges ont été relevés, se félicite Jérôme Pascal. Nous espérons ainsi continuer à grandir. L’activité est plutôt bonne. 2020 s’annonce sous de bons auspices. »
M. W.