A travers sa politique de stationnement, la municipalité de Châtellerault cherche à rendre le centre-ville attractif tout en assurant la rotation des automobilistes. Les réflexions sont engagées à l’aube de la réforme sur le stationnement payant.
Le stationnement est un outil d’attractivité du centre-ville et de développement commercial dynamique. Outre la gratuité entre 12 h 30 et 14 h, la première heure de stationnement est gratuite dans les parkings à barrière du Château (50 places) et Blossac (234 places). Pour les voies autour du boulevard Blossac, les 20 premières minutes sont gratuites. C’est l’assurance de pouvoir faire une course rapide, acheter une baguette de pain ou son journal préféré. « Les automobilistes veulent pouvoir se garer gratuitement, sinon ils ne viennent pas en centre-ville. Le stationnement payant ne doit pas être un frein à l’achat en centre-ville. Les 20 minutes gratuites sont clairement un outil d’achat de proximité », confirment Philippe Mis, adjoint à la sécurité et Anne Thibault, responsable du service Prévention, médiation et sécurité urbaine. Dans le même temps, chaque usager au volant de sa voiture veut trouver une place rapidement. « Le stationnement payant est indispensable pour organiser la rotation des voitures et éviter l’asphyxie du centre-ville. » Sans oublier bien-sûr les riverains et ceux qui travaillent en centre-ville. « Ces deux catégories d’automobilistes se croisent et cohabitent aisément. D’autant que des abonnements leur sont proposés. » Au total, avec sept espaces où le stationnement est gratuit toute la journée, deux parkings couverts payants et des places payantes sur les voies, en zones jaunes ou vertes, Châtellerault propose aujourd’hui un peu plus de 2 001 places dont 1 500 en hyper-centre.
Bientôt de nouveaux horodateurs
D’ici le 1er janvier 2018, la municipalité prépare le passage de la réforme nationale du stationnement payant. L’occasion de réfléchir à d’autres politiques et en premier lieu, le remplacement des outils. « Actuellement, les horodateurs ne nous permettent pas de faire des analyses plus fines sur les besoins et les usages des parkings. Qui les utilise, quand, combien de temps ? Les réponses sont essentielles pour penser nos politiques futures », explique Anne Thibault. D’autant que la réforme donne la gestion complète du stationnement aux municipalités, de la mise en place aux contraventions. « Il ne sera d’ailleurs plus question de contravention, mais de forfait post-stationnement que nous pourrons fixer librement, en fonction de la taille de la ville, des besoins et des contraintes du stationnement et ainsi mieux coller à nos contraintes locales. » Alors que la police municipale est déjà dotée de terminaux de verbalisation électronique, bientôt, les automobilistes contrevenants pourront payer ce forfait post-stationnement directement sur les horodateurs, en attendant, peut-être, le paiement via le smartphone à travers une application dédiée.
M. N.
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