Succès populaire pour la future ZAD de Dolus

Le premier Printemps de l’alimentation durable (PAD), organisé du 20 au 22 avril à Dolus-d’Oléron pour une alimentation bio et locale, a attiré un millier de personnes.

Accueillis dans l’ancienne colonie de vacances de la Cailletière, les partisans du maire de Dolus-d’Oléron ont répondu favorablement à son projet de créer une alternative locale, bio et durable à l’alimentation industrielle personnifiée par Mac Donald’s, qui veut ouvrir un restaurant sur la commune. L’élu, ancien salarié de Greenpeace, refuse toujours d’accorder un permis de construire à l’enseigne malgré une astreinte de 300  euros par jour prononcée par la justice, décision dont il a fait appel. Ce weekend, un millier de personnes est venu faire son marché, suivre des conférences ou des ateliers culinaires et passer du bon temps. « En tout, cela a dû générer environ 30  000  euros de bénéfices », estimait le maire le dimanche.

Un futur Mac Dol

Cette somme servira pour structurer la future Zone d’alimentation durable (ZAD), qui prendra place dans le domaine de la Cailletière, devenue propriété municipale depuis 2008. Ce type de ZAD a été imaginée par la Confédération paysanne. Elle a pour but de « remettre le projet alimentaire local et territorial au cœur des enjeux des politiques publiques ». A Dolus, elle est portée par le Mouvement pour une Alimentation Citoyenne sur Dolus-d’Oléron (Mac Dol) et comprendra des activités culturelles, de solidarité (Restos du cœur), un skate park et de la restauration locale. Deux hectares de potager y seront plantés.

« Le potentiel du site est confirmé, appréciait l’élu. Maintenant nous allons répondre à l’Appel à manifestation d’intérêt lancé par la Nouvelle-Aquitaine pour que cette ZAD soit retenue comme tiers-lieu à vocation agricole. La Région est intéressée, elle pourrait nous soutenir financièrement. » La Région souhaite en effet créer 300 tiers-lieux d’ici 2020. Il s’agit d’espaces de travail partagés ou d’ateliers. Ce week-end a aussi permis de récolter 7  000 euros de dons pour continuer de payer l’astreinte imposée par la justice.

O. G.