« Un budget de proximité » pour Poitiers

Le conseil municipal de Poitiers vient de voter son budget pour 2019. « C’est un budget de proximité, indique le maire Alain Claeys. Des efforts sont faits pour le CCAS, pour accompagner la petite enfance, les politiques sociales et les personnes âgées. » Ainsi, 364 000 euros sont ajoutés (+4 %, contre 2 % en 2018) pour une subvention totale de 9  M€. Les budgets participatifs voient leur enveloppe doubler et passer à 800 000  €. « Nous avons commencé modestement pour s’assurer de l’appropriation de cet outil par les habitants. Tout ne sera pas forcément dépensé cette année, mais  les quartiers peuvent s’en emparer sur des projets environnementaux par exemple. » Certaines associations présentent dans les quartier ont également vu leur subvention doubler au titre de leur rôle social dans la ville. « Nous maintenons le cap sur l’éducation. Du côté des ressources humaines, nous poursuivons notre politique d’un atsem par classe. Du côté des investissements, nous continuons avec les travaux de réhabilitation, les études en cours, mais aussi le plan numérique. » « C’est aussi une attention portée au dédoublement des classes de CE1, au temps péri-scolaire, aux sorties ou encore à la restauration collective », souligne Laurence Vallois-Rouet, première adjointe déléguée à l’éducation. Entre fonctionnement et investissement, 30 % du budget 2019 est ainsi consacré à l’éducation, soit 31,5 M€.

Culture et solidarité

La culture totalise 17,4 M€ (soit 17 % du budget). C’est la fin des travaux des nouvelles réserves muséales situées à Vouneuil-sous-Biard. C’est aussi la mise en lumière de la cathédrale, l’entretien des églises, le fonctionnement de la Villa Bloch, le lancement de l’étude sur la salle des arts, le financement de l’événement Traversées  …

17,2 M€ sont consacrés au cadre de vie (espaces verts, voirie, parcs et jardins …). 17,9 M€ sont investis dans les quartiers (mairies annexes, city park …). 3,6 M€ sont affectés à l’environnement de travail (renouvellement du matériel informatique  …) et 2,7 M€ pour le développement urbain (rénovation des façades …). Les dépenses de fonctionnement devraient s’élever à 110 M€ en 2019. Leur évolution reste dans la fourchette de 1,2 % d’augmentation, fixée avec l’Etat.

« La proximité, c’est aussi fiscalement ne pas toucher les taux d’imposition pour la 9e année consécutive et conserver les abattements. C’est ainsi soutenir les ménages aux revenus modestes. » L’abattement général à la base représente en moyenne une diminution de 114  € par habitant, soit un effort de 5,3 M€ pour la collectivité. Globalement, les recettes progressent, suite à la hausse de la population. Les dotations restent stables, les emprunts également. La capacité de désendettement de la ville sera de 6 ans (contre un maximum préconisé de 12 ans). L’épargne brute permet de dégager un auto-financement de 12,2 M€. En 2019, les investissements sont de l’ordre de 26 M€.

M. W.