En misant sur les équipements à commandes numériques, l’entreprise favorise le confort des salariés, l’emploi des travailleurs handicapés et mise sur plus de performance.
« Chaque travailleur handicapé peut s’insérer dans une entreprise, grâce à un dirigeant, un chef d’équipe, mais aussi à l’évolution du regard de la société », remarque Christiane Barret, préfète de Poitou-Charentes pour l’ouverture de la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées. C’est le cas dans la société Poitou Menuiseries, où neuf salariés handicapés ont trouvé un poste et leur place.
Des fenêtres sur-mesure
L’entreprise conçoit et fabrique des systèmes d’ouverture et de fermeture, en PVC ou alu, à partir de profilés et composants. « Nous proposons notamment une solution PVC teintée dans la masse. », explique Alexis Megnien, président du directoire du groupe Megnien Industries, propriétaire de Poitou Menuiseries. La société produit 50 fenêtres en alu par jour et 250 en PVC. « Toutes nos fenêtres sont différentes, nous faisons du sur-mesure. » Les menuiseries sont principalement destinées au résidentiel pour la rénovation et la réhabilitation.
L’entreprise commercialise ses produits sous la marque Océane. Il distribue auprès des artisans et menuisiers, ainsi qu’auprès de magasins spécialisés comme Point P. « Nous réalisons un produit technique, qui assure l’étanchéité, la sécurité d’une maison tout en étant esthétique et fonctionnel. Nous privilégions la qualité. »
Etre précurseur
Depuis deux ans, la société, comme les entreprises françaises du secteur en général, connaissent une baisse d’activité. « Le principal défi est de sauvegarder l’emploi. Nous tentons de maintenir notre activité dans un contexte difficile (concurrence polonaise, prix de plus en plus bas …). Pour nous développer nous avons choisi d’investir dans de nouveaux produits. » Après Acrylcolor en 2013, le groupe lance une nouvelle gamme en décembre. Il présente un nouveau coulissant alu avec une haute performance thermique. « Notre challenge est de proposer des produits performants, à des prix compétitifs. Nous devons être précurseur. »
Pour l’amélioration des conditions de travail de ses salariés, mais aussi pour avoir de meilleures performances, Alexis Megnien a investi 3 millions d’euros dans de nouvelles machines à commandes numériques. Cela favorise l’ergonomie, mais participe aussi à l’amélioration des process industriels et au raccourcissement des délais. « Chaque découpe et rangement est optimisé. » La pose du vitrage par exemple a été automatisée pour assurer de meilleures finitions. « Il faut de l’ingéniosité si nous voulons continuer notre activité. »
Mathilde Wojylac