Animateur radio et speaker, Vincent Royet parcourt la France pour commenter les matches de basket 3×3. Il profite de chaque expérience pour s’enrichir.
Une voix claire, de l’humour, de bons mots, la voix de Vincent Royet a accompagné les pas et les dribbles des joueurs de basket 3×3, le weekend dernier à Poitiers. L’ex-speaker du Stade Poitevin Volleyball et du Poitiers Basket 86 est revenu pour quelques jours officier pour les matches de qualifications de la FIBA 3×3 Europe Cup Qualifier et le tournoi Urban PB. « C’est toujours agréable de travailler avec des potes, même si c’est fait avec sérieux, souligne Vincent Royet. C’est une belle reconnaissance pour Poitiers d’accueillir une étape de la coupe d’Europe, d’être reconnu comme une place du basket 3×3. C’était un petit événement à son lancement en 2011 et aujourd’hui ça a pris une belle ampleur. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est aussi car j’ai appris avec eux. »
Dès 17 ans, il est repéré lors d’un match du Stade Poitevin Volley Ball pour son bagou. « J’ai pris le micro, je me suis piqué au jeu pour ne plus m’arrêter. » Il continuera avec le CEP Basketball, qui deviendra le Poitiers Basket 86 et l’accompagnera jusqu’en Pro A. Là encore, un soir de match, le directeur de France Bleu Poitou vient le voir pour lui proposer d’animer des soirée sport à l’antenne. Il deviendra animateur radio et officie aujourd’hui comme matinalier à France Bleu Périgord, sur Périgueux. Le sport l’a toujours accompagné. Il commence dans le grand bain par la natation avec le Stade Poitevin Natation, puis l’ASPTT. Après 14 ans de natation et waterpolo, dont trois ans de sport-études, il prend un autre chemin. DJ, commercial, chargé de communication et événementiel, il s’essayera à plusieurs métier, mais c’est finalement grâce à sa voix qu’il trouvera un emploi. « A chaque fois grâce à des rencontres, des occasions, je saisi l’opportunité qui m’était présentée. Mon parcours est ma fierté. J’ai appris tout seul, sur le tas, je suis un autodidacte. Je me suis débrouillé seul, en écoutant, en regardant les autres. »
C’est ainsi que Vincent Royet saisit la balle au bond et officie pour l’Euro de basket, la coupe de l’UEFA ou encore la coupe du monde de basket 3×3 à Nantes. « J’apprend constamment. Chaque expérience m’a servi à atteindre la suivante. Il faut se remettre en question, étudier les règles, apprendre des joueurs, des cadres, des rencontres. Tu assimiles des détails au fur et à mesure pour mieux expliquer. Mon rôle est de fournir une version sonore du “Basket pour les nuls” aux spectateurs. Quand une personne, notamment novice, ressort d’un match, elle doit pouvoir se dire j’ai compris ce qui c’est passé. Il faut décrire et en même temps mettre un peu de pédagogie, c’est comme ça que je vois ma place. Les gens viennent voir un spectacle, il faut expliquer, rester sérieux tout en restant léger et positif. Le plus important en live, c’est d’être sûr de soi, d’y aller. Après si l’on est pas sûr de son effet, il vaut mieux se taire. Un bon match, c’est un mélange entre la prestation des joueurs, celle du public et du speaker. Pour passer un moment agréable, il faut que tous les ingrédients soient bons. Je fais ce que j’aimerais entendre, le plus important est de se mettre à la place des gens. » Pour le football, l’expérience a été un peu différente. « Tout était millimétré, écrit à la virgule près. Il n’y avait pas tellement de place pour l’improvisation, mais cela reste un souvenir incroyable. J’ai notamment commenté le dernier match d’Zlatan Ibrahimović à Nice. » Pour l’instant, il continue de parcourir la France de Lyon, à Paris. « Je sais que tout peux s’arrêter demain, que les fédérations peuvent se lasser de ma voix et changer. Je veux profiter de ces moments et plus mon cv aura d’expériences variées, plus je pourrais être ambitieux. »
M. W.