Questions à … Sébastien Peltier, président du Biopôle Santé
Du 9 au 14 juin, Sébastien Peltier a accompagné une délégation de chercheurs et de chefs d’entreprise à Santa Fe, en Argentine.
Info-éco / Qu’est-ce que le Biopôle Santé ?
Sébastien Peltier / C’est un cluster régional autour de la santé en Poitou-Charentes. Il fédère entreprises, laboratoires de recherche, institutions et collectivités. La structure créée par Grand Poitiers en 2001, s’est transformée en association en 2006. Et depuis 2013, la Région participe à son financement.
Info-éco / Quels sont ses objectifs ?
S . P. / Le Biopôle a pour but de créer de l’activité économique dans le domaine de la santé. Nous sommes là pour renforcer l’attractivité du secteur en région. Nous faisons le lien aussi entre recherche et entreprise, entre public et privé. La structure compte 35 entreprises adhérentes soit près de 1 000 salariés, 17 laboratoires, 600 chercheurs (dont certains relevant du CNRS, de l’INRA, de l’INSERM, du CHU) et près de 3 500 étudiants en sciences de la vie. La filière santé est présente en Poitou-Charentes, elle a des atouts à mettre en avant.
Info-éco / Quelle est l’atout de ce cluster ?
S . P. / La particularité du Biopôle est de combiner trois domaines interconnectés : la santé et le bien-être (cosmétique …), les médicaments et dispositifs médicaux, la santé et l’environnement (problématiques autour de l’eau, de l’air …).
Info-éco / Quelles sont ses principales actions ?
S . P. / Le Biopôle accompagne les entreprises adhérentes : identification de compétences, montage de dossiers, recherche de financements, formations … La structure a organisé en octobre dernier les Assises de la santé. L’objectif était d’identifier les besoins des entreprises, des laboratoires et des collectivités, de voir comment créer des liens. En mai, un autre rendez-vous marquant a été le débat sur la télémédecine à Niort.
Info-éco / Quelles sont les actions à venir ?
S . P. / En novembre, un colloque se tiendra à Poitiers sur « Industrie, santé et innovation ». Notre souhait est de générer des rencontres et des collaborations. Les structures d’appui et de financement seront également présentes. En fin d’année, une journée investisseurs devrait d’ailleurs avoir lieu pour présenter les différents outils de financements publics, mais aussi privés (levée de fonds), ainsi que des exemples concrets. Dans le domaine des sciences de la vie, après une phase de recherche, de dépôt de brevet, il y a la mise sur le marché et la commercialisation (généralement par un grand distributeur). Cela prend du temps et c’est un domaine très risqué. Les outils de financement sont donc particuliers.
Info-éco / Quel était le but de cette mission ?
S . P. / J’accompagnais des entreprises adhérentes (@rtMolécule, BioAlternatives). Cela m’a également permis de voir comment fonctionnait mon équivalent argentin, le parc technologique du Littoral, de prendre des idées. Leur incubateur et son fonctionnement est vraiment intéressant. A titre personnel aussi, les échanges ont été riches.
Propos recueillis par Mathilde Wojylac
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