Recherche active pour BioAlternatives

Depuis 18 ans, l’entreprise réalise des tests in vitro pour la cosmétologie et la pharmacie. Pour avoir un temps d’avance, elle consacre 15 % de son chiffre d’affaires à la recherche.

Depuis 2004, l’Union européenne a interdit les tests sur les animaux pour les produits cosmétiques finis. Au fil des années, cela a aussi été le cas aussi pour les ingrédients qui composent ces produits. C’est à partir de ce constat et d’une première expérience en entreprise qu’Alain Deguercy et François-Xavier Bernard ont créé en juin 1996, BioAlternatives. « Le potentiel était important. L’idée était de créer une société spécialisée dans les tests in vitro, permettant d’offrir tous types de prestations, surtout pour les cosmétiques », explique Alain Deguercy.

De Gençay aux Etats-Unis
Le binôme s’installe alors à Gençay. Les deux fondateurs bénéficient d’un réseau technique et scientifique qu’ils avaient constitué pendant leurs études conjointes à l’université de Poitiers. L’entreprise démarre avec 4 personnes, aujourd’hui, ils sont 43 salariés. Petit à petit aussi, BioAlternatives grandit à l’international, pour arriver à exporter aujourd’hui dans plus de cinquante pays. Alain Deguercy travaille d’ailleurs à créer une filiale aux Etats-Unis pour mieux vendre là-bas.
Ses 350 clients sont des grands groupes comme des petits, dans le domaine des cosmétiques (LVMH, L’Oréal, Yves Rocher …) et pharmaceutique (Pharmascience, les laboratoires Pierre Fabre …). 50 % sont aussi des fabricants d’ingrédients. Les tests peuvent également être réalisés pour des dispositifs médicaux (brosses tournantes, luminothérapie …). « Tout notre travail va consister à regarder comment réagit une peau à la crème, à un dispositif médical. »

Transparence et confiance
Pour ces différentes sociétés, BioAlternatives garantie l’efficacité d’une molécule donnée. « Notre impartialité nous a permis d’acquérir un gage de sérieux auprès des formulateurs, de créer une relation de confiance. » L’entreprise a développé ses propres procédés pour ces tests. Grâce à leur relation avec le CHU, elle récupère des déchets de peau et peut ainsi réaliser des tests en direct. Elle travaille également à partir de peau reconstituée ou de cellules la composant. Elle peut aussi regarder l’expression d’un gêne ou autrement dit comment le gêne va se comporter face à un produit. Cette dernière partie génère des millions de données qu’il faut traiter et interpréter. Pour cela, l’entreprise a développé ses propres logiciels et embauché deux informaticiens. « Notre ancienneté et cette base de données sont notre force et notre valeur ajoutée. Nous avons aussi un rôle de conseiller par rapport à nos clients. »

Retrouvez la suite de cet article dans notre hebdomadaire régional d’informations économiques Info-éco n°25 du 20 juin 2014.

Site : BioAlternatives